Akinwumi A. Adesina, président du groupe de la Banque Africaine de Développement et de ses Conseils d’administration a fait le point devant l’Assemblée des chefs d’État et de gouvernement du soutien de la Banque africaine de développement et des progrès réalisés dans le cadre de ses initiatives sur le continent. C’était à l’occasion de la 38ème session ordinaire de l’Assemblée des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine.
Durant ses deux derniers mandats de cinq à la tête de l’institution financière, dit-il, la Banque africaine de développement a été pleinement alignée sur l’Agenda 2063.
Au cours des dix dernières années, le travail de la Banque africaine de développement a eu un impact sur la vie de plus de 515 millions de personnes, dont 231 millions de femmes, a-t-il déclaré ; tout é se réjouissant que des vies aient été transformées sur le continent. « 127 millions de personnes ont eu accès à de meilleurs services de santé ; 61 millions de personnes ont eu accès à l’eau ; 33 millions de personnes ont eu accès à un assainissement amélioré ; 46 millions de personnes ont eu accès aux services de TIC ; plus de 25 millions de personnes ont eu accès à l’électricité » a fait valoir M Adesina.
Etant entendu que l’électricité est le principal problème du continent, il a indiqué que la Banque africaine de développement et la Banque mondiale ont lancé la Mission 300 pour connecter 300 millions d’Africains à l’électricité d’ici à 2030. « Je voudrais informer l’Assemblée que nous avons mobilisé 55 milliards de dollars auprès de la Banque mondiale, de la Banque africaine de développement et de tous nos partenaires », a-t-il annoncé
« La Déclaration du Sommet a été signée par 48 pays et vous est soumise, Excellences, pour examen et approbation », a-t-il ajouté.
En outre, il a souligné que la Banque africaine de développement a accéléré la production alimentaire sur le continent. « Plus de 101 millions de personnes sont désormais sécurisées sur le plan alimentaire, et nous avons mobilisé 72 milliards de dollars pour soutenir les Pactes de livraison alimentaire et agricole en Afrique » a-t-il indiqué.
Pour ce qui concerne l’accès des femmes au financement, dira le président sortant du groupe de la BAD et de ses Conseils d’administration, « notre initiative AFAWA pour le financement en faveur des femmes en Afrique a fourni 2,5 milliards de dollars à plus de 24 000 entreprises détenues par des femmes sur tout le continent ».
Création de la richesse basée sur la jeunesse en Afrique
Selon lui, la BAD intensifie son soutien à la jeunesse en investissant « massivement » dans les sources d’emploi, et met en place des banques d’investissement pour l’entrepreneuriat des jeunes. L’objectif étant simple : créer de la richesse basée sur la jeunesse en Afrique.
De plus, il a indiqué que la Banque soutient fortement le secteur de la santé en Afrique pour avoir lancé un programme d’investissement de trois milliards de dollars dans des infrastructures de santé de qualité ainsi que trois milliards de dollars supplémentaires dans le développement des capacités pharmaceutiques africaines.
La Banque a investi massivement dans les infrastructures, plus de 55 milliards de dollars rien qu’au cours des dix dernières années, devenant ainsi le principal bailleur de fonds multilatéral pour les infrastructures en Afrique, a aussi fait remarquer M. Adesina.
Par ailleurs, il a rappelé la création de Africa50, qui dispose d’une capitalisation de plus d’un milliard de dollars pour accélérer les investissements du secteur privé dans les infrastructures, ainsi que l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique (AGIA) afin de mobiliser dix milliards de dollars pour des projets d’infrastructure verte. « L’Africa Investment Forum (AIF), que nous avons créé avec nos partenaires, a mobilisé plus de 200 milliards de dollars d’intérêts d’investissement pour l’Afrique », a-t-il fait valoir également.
Le Mécanisme africain de stabilité financière fin prêt
D’après toujours M. Adesina s’adressant aux chefs d’État et de gouvernement, le Mécanisme africain de stabilité financière, pour lequel la BAD a reçu mandat de l’Assemblée de l’Union africaine, « est prêt à être mis en oeuvre et le rapport vous est présenté ici ». « Ce mécanisme, a-t-il précisé, fournira au moins 20 milliards de dollars pour le refinancement de la dette des pays africains ».
Pour accélérer le développement de l’Afrique, il a fait savoir que la Banque a élaboré et présenté, en collaboration avec la Commission de l’Union africaine, une étude sur la croissance inclusive, qui est soumise à l’approbation des chefs d’État et de gouvernement.
En termes de richesse verte, l’Afrique ne peut pas être riche en ressources naturelles mais pauvre en liquidités, a objecté M. Adesina pour qui, c’est pourquoi la Banque a élaboré la stratégie de la richesse verte pour l’Afrique et que le rapport de la COP 29, approuvé par les chefs d’État, leur est également présenté pour examen et adoption.
Hausse du capital de la Banque de 93 milliards de dollars en 2015 à 318 milliards de dollars aujourd’hui
« Pour conclure, Excellences, au cours de mes dix années à la Banque, nous avons fait beaucoup. Le capital de la Banque a augmenté de 93 milliards de dollars en 2015 à 318 milliards de dollars aujourd’hui. Au cours des dix dernières années, nous avons fait de la Banque africaine de développement une institution financière respectée dans le monde entier. Nous avons conservé nos excellentes notes de crédit “AAA”. La Banque africaine de développement a été désignée comme la meilleure institution financière multilatérale au monde. Pendant deux années consécutives, la Banque africaine de développement a été considérée comme l’institution financière la plus transparente au monde », a fait remarquer M. Adesina