« Guinée-Bissau Airlines » sera la future compagnie aérienne nationale de ce pays lusophone d’Afrique de l’Ouest, ont annoncé en fin de semaine dernière les autorités du pays. Ce projet est le fruit d’un partenariat avec la compagnie canadienne Jitaa Aéronautique. « Dans la première phase de mise en œuvre de l’accord, la Guinée-Bissau s’approprie 30 % des revenus, tandis que Jitaa Aéronautique détiendra 70 % d’actions. Ce schéma pourrait être réévalué dans un avenir proche », a expliqué Aristides Ocante da Silva, ministre des Transports et des Communications.
Le transporteur national assurera la liaison entre la capitale Bissau et les villes de la sous-région et le reste du monde. Dans ce pays avec près de 50% de la population de confession musulmane, les autorités promettent aussi des pèlerinages plus facilités vers la Mecque.
Entendu sur 36 120 km2 avec plus de 1,8 million d’habitants, la Guinée-Bissau est un petit pays dont le président de la République, Umaro Sissoko Emballo est actuellement le président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Troisième producteur africain et sixième mondial de noix de cajou, le pays y puise environ 60% de ses revenus. Riche en d’autres ressources telles que la bauxite, le pétrole, le bois ou les roches phosphatées, la Guinée-Bissau est ouverte sur l’Océan atlantique, ce qui lui confère un potentiel touristique considérable, mais jusqu’ici peu exploité.
Le lancement d’un transporteur aérien national représentera-t-il l’une des pièces du puzzle à constituer pour faire émerger le tourisme en pilier économique, alors que la croissance du PIB tarde encore à retrouver le niveau d’avant-crise Covid ?
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