Au cours de leur enquête, selon Libération, les douanes judiciaires françaises mènent des perquisitions en mai 2017 aux domiciles parisiens de Lucien Ebata, et du directeur financier d’Orion Oil. Elles y découvrent un total de plusieurs centaines de milliers d’euros et de dollars en cash, et autant en montres, bijoux et maroquineries de luxe.
Surtout, selon Libération, les enquêteurs mettent la main sur une tablette numérique et un agenda listant les sommes retirées des comptes de l’entreprise : 164 millions de dollars et 26 millions d’euros en liquide auraient ainsi été récupérés dans plusieurs banques africaines entre 2013 et 2016.
Le groupe Orion, une société écran ?
Ils trouvent aussi une liste de bénéficiaires potentiels, au Congo-Brazzaville, en RDC, mais aussi en France.
Certains versements sont complétés d’une annotation « PR »… Toujours selon Libération, les enquêteurs français ne doutent pas du fait qu’il s’agisse du Président de la République, Denis Sassou N’Guesso. Ils avancent la somme totale de 37 millions de dollars et mettent aussi en cause l’ex-ministre des Finances, Calixte Nganongo, et le patron de la société nationale des pétroles du Congo, Raoul Ominga.
Pour les douanes françaises, le groupe Orion serait une société écran chargée de prélever des revenus sur le commerce du pétrole congolais, et de les redistribuer.
Avec rfi