Mises en cause dans des affaires d’abus sexuels, deux filiales kényanes de géants mondiaux du thé (Lipton Teas and Infusions et James Finlay) se sont vu retirer un label de développement durable cette semaine. Selon une enquête de la BBC diffusée en février, plus de 70 femmes auraient été abusées.
Toutes affirment ne pas avoir eu d’autre choix que de céder aux exigences sexuelles de leurs patrons ou obtenir, ou conserver leur emploi. L’une aurait été infectée par le VIH, plusieurs femmes seraient tombées enceintes. Une jeune fille de 14 ans vivant dans une des plantations aurait été violée par l’un des responsables.
Ces témoignages sont appuyés par l’enquête, en immersion, d’une journaliste de la BBC.
Lors d’un entretien d’embauche pour une plantation appartenant à James Finlay – marque qui fournit notamment Starbucks – elle est reçue dans une chambre d’hôtel par un homme. Il la plaque contre un mur et lui propose une relation sexuelle en échange d’un travail.
Suite à ces révélations, la Rainforest Alliance, un des principaux organismes de certification développement durable, a mené sa propre enquête qui a conduit deux plantations appartenant à James Finlay et Lipton Teas à perdre leur label.
Les entreprises déclarent avoir immédiatement suspendu les responsables mis en cause et commandité des enquêtes. Les autorités kényanes affirment avoir, elles aussi, lancées des investigations, note Rfi.