Le comité de pilotage de la rédaction de « l’Histoire générale du Sénégal (HGS) de nos origines à nos jours » a présenté au public, mardi, quatorze nouveaux volumes couvrant l’ensemble des périodes de l’histoire du Sénégal, a constaté l’Agence de presse sénégalaise.
‘’Ces ouvrages couvent la longue trajectoire de notre histoire, des origines à nos jours. Les 14 ouvrages ont été le fait de spécialistes et aujourd’hui, on a voulu insister sur l’un des moments clés de notre histoire ’’, a expliqué le coordonnateur général du projet, le professeur Mamadou Fall.
Intervenant lors de la cérémonie de présentation des ouvrages, il a insisté sur le fait que les Sénégalais connaissent la période contemporaine de leur histoire qui a été écrite, transmise, reproduite et enseignée, mais ‘’l’histoire ancienne de manière générale, l’archéologie surtout constitue, un registre complétement ignoré alors que c’est là où se situe le nœud de notre histoire’’, a précisé le coordonnateur général.
Les réponses aux nombreuses questions que les Sénégalais et les historiens se posent ne se trouvent pas dans les éléments que l’histoire moderne et contemporaine peuvent fournir. ‘’La réponse est ce qui s’est passé avant le 15ème siècle’’, fait savoir le professeur Mamadou Fall. Il estime que les 14 volumes sont le fruit de synergie de chercheurs, d’universitaires et de traditionnalistes.
‘’Il y a eu des moments où notre histoire s’est nouée, où nos populations se sont constituées et ont fait une nation, ces moment-là sont ignorés. On a adopté la formule de Raymond Mori en parlant de siècle obscure de notre histoire, en parlant de cette période obscure de notre histoire et cette obscurité n’a pas été véritablement l’objet d’études soutenues et l’HGS est venue combler ce vide’’, a magnifié Mamadou Fall.
Les 14 ouvrages présentés au public couvrent pour chaque volume une période méconnue de notre histoire, a signalé le professeur Mamadou Fall non sans assurer que ce travail est le fruit de plusieurs mois voire d’années de labeur. ‘’Cela a été un travail assidu, difficile, mais c’est le fruit d’une démarche collégiale’’, a-t-il fait savoir.
Il a souligné qu’au détours de la lecture de ces ouvrages, « le public va pouvoir enfin établir notre histoire sur une continuité de longue durée en la rattachant à l’Egypte, au Soudan, à la culture matérielle que l’archéologie a pu faire surgir de terre ». Ces ouvrages mis sur la place publique renseignent sur ce qui nous rattache à la Mauritanie, à la Guinée Bissau, au Mali, a t-il affirmé.