Près d’un an après le début de la guerre en Ukraine, l’Afrique du Sud n’a pas dévié de sa position initiale : Pretoria continue de se dire neutre et refuse de parler d’« invasion russe ». Une satisfaction pour Sergueï Lavrov : « Je tiens à saluer l’Afrique du Sud pour sa position de principe, je respecte son ouverture et son approche responsable. »
Pour la diaspora ukrainienne en Afrique du Sud, cette reconnaissance en dit long sur la vraie position de Pretoria vis-à-vis du conflit. Un petit groupe, mené par Anastasia Korpeso a manifesté contre la venue de Sergueï Lavrov : « Plus on s’enfonce dans la guerre et plus on est indigné par le gouvernement sud-africain que l’on condamne malheureusement. »
Dernière indignation en date : l’organisation de manœuvres militaires conjointes. L’ambassade américaine les a critiquées, mais l’Afrique du Sud n’a pas de leçons à recevoir, estime Naledi Pandor, la ministre des Affaires étrangères :
« Quand d’autres font des manœuvres, tout va bien, mais si par malheur, t’es un pays en développement ou africain et bien tu ne dois pas le faire. Cela s’appelle un abus des pratiques internationales. »
L’Afrique du Sud ne supporte pas que des pays étrangers commentent sa relation avec la Russie. Celle-ci est grandissante, avec plusieurs rencontres prévues entre les deux pays pour 2023.
Avec rfi.fr