La déclaration finale de ce sommet de Lunda présente un calendrier : cessation des hostilités « en général » le 25 novembre à 18h, retrait du M23 des « zones occupées » et son « repli dans ses positions initiales », c’est-à-dire vers Sabyinyo côté RDC, au plus tard le 27 novembre.
Le 30 novembre, l’ensemble des groupes armés en RDC doivent déposer les armes et le M23 doit être désarmé et cantonné. Le 2 décembre, c’est le retour prévu des populations déplacées et le 7 décembre les consultations politiques entre le gouvernement congolais et les groupes armés, autrement dit le processus de Nairobi, doivent reprendre.
Un prochain sommet à Bujumbura
Enfin, dernière échéance : la reprise du dialogue bilatéral RDC/Rwanda est annoncé pour la fin du mois de décembre. Entre-temps, les chefs d’État doivent de nouveau se retrouver, mais cette fois-ci à Bujumbura.
Le document clarifie aussi la feuille de route des forces de la communauté d’Afrique de l’Est est surtout des troupes kényanes. En cas de retrait du M23, elles doivent se déployer à Bunagana, Rutshuru et Kiwanja. Mais si le M23 refuse de se désengager, les chefs d’État « instruiront l’usage de la force », elles devront donc s’impliquer dans les combats pour faire reculer le M23.
Pas de retrait pour le M23
Le M23 déclare ne pas être obligé par ce document de Luanda puisqu’il rappelle qu’il n’était pas à la table des négociations. Concernant la fin des hostilités, le porte-parole du mouvement Lawrence Kanyuka explique que s’il n’y a pas d’attaques contre ses positions, le M23 respectera un cessez-le-feu qu’il dit d’ailleurs appeler de ses vœux depuis plusieurs semaines.
Concernant le repli, le mouvement est catégorique, pas de retrait en l’état. « Si le gouvernement congolais veut négocier, il doit le faire directement avec nous », rappelle le porte-parole qui ajoute que c’est leur position depuis le début des hostilités.
Avec rfi